Couval, Hazotte. Deux patrons, connus dans le secteur routier pour la similitude de leur parcours et la croissance de leur société. Sauf que le premier vient de prendre sa retraite. Et que le second vient de lui racheter son entreprise. Une affaire conclue en quatrième vitesse.
Trois écrans devant les yeux. Pour Loan Maury, le changement d’employeur n’est pas une affaire d’état. Cinq ans d’ancienneté chez « Transports Couval », le gestionnaire de transport n’a changé en rien sa façon de travailler depuis qu’il est avec le nouveau boss, Olivier Hazotte. Pendu au téléphone, l’œil rivé à la fois sur son planning de livraisons et sur la géolocalisation de ses semi-remorques : « Si j’ai un camion qui tombe en panne, je peux voir où sont les camions Hazotte. S’il y en a un à proximité, je garde un suivi sur le chauffeur ».
Couval, Hazotte. deux noms d’entrepreneurs connus dans le milieu du transport logistique local.
Le second vient de racheter son entreprise au premier, qui prenait sa retraite. L’affaire s’est conclue en quatrième vitesse. « On dit qu’il faut deux à cinq ans pour trouver un repreneur. J’ai vendu mon entreprise en six mois », sourit l’ex-propriétaire des remorques à bandes rouges. À l’image de son aîné de métier, Olivier Hazotte a embrayé sa carrière au volant de son unique camion. Avalant des kilomètres à travers le pays, voire au-delà des frontières : « Je ne compte pas les nuits que j’ai passées hors de chez moi », se souvient le quinquagénaire.
Capacité de stockage décuplée
Aujourd’hui à la tête d’une société de 35 employés, celui qui s’installe plus rarement qu’autrefois au volant d’un poids lourd pilote une flotte de 27 moteurs à travers un large quart nord-est de la France, de la Drôme au Pas-de-Calais. Un business devenu malaisé en regard du site historique de Champigneulles, trop exigu pour les volumes de fret à stocker. En achetant « Domgermain », l’entreprise décuple sa capacité. Sur les 24 000 m² de terrain disponible, Olivier Hazotte vient d’entreprendre la construction de 3 000 m² d’entrepôt et 300 m² de bureaux : « L’augmentation du parc de véhicules ne présente pas beaucoup d’intérêt. C’est surtout la logistique que nous recherchons. La capacité de pouvoir stocker du matériel», précise-t-il.