SpaceX veut mettre en orbite 30 000 satellites de plus

Si SpaceX n’a que 60 satellites Starlink en orbite aujourd’hui, demain il pourrait en avoir près de 42 000. L’entreprise vient en effet de demander l’autorisation d’orbiter 30 000 nouveaux engins, en plus des 12 000 pour lesquels elle a déjà eu un feu vert.

SpaceX voit grand, très grand pour sa constellation Starlink.

Si l’entreprise fondée par Elon Musk a commencé son projet modestement, avec l’envoi d’une première grappe de 60 satellites , ses objectifs à long terme impliquent la mise en place d’un réseau comptant des dizaines de milliers d’engins en orbite autour de la Terre. Il pourrait en effet y avoir jusqu’à 42 000 satellites Starlink.

Ce nombre particulièrement élevé est en fait déduit des quelque 12 000 satellites que la société est déjà autorisée à déployer dans l’espace et des 30 000 autres pour lesquels une demande d’autorisation a été adressée à l’Union internationale des télécommunications (UIT), repérée le 15 octobre par Spacenews. Tous ces satellites évolueraient sur une orbite terrestre basse, à une altitude inférieure à 2 000 km.

« Alors que la demande d’un accès Internet rapide et fiable croît dans le monde entier, en particulier pour celles et ceux ayant une connectivité inexistante, trop chère ou peu fiable, SpaceX prend des dispositions pour adapter de manière responsable la capacité totale du réseau Starlink et la densité de données afin de répondre à la croissance des besoins prévisibles des utilisateurs », justifie SpaceX.

Il reste toutefois à voir dans les faits si la demande sera aussi élevée que le prétend la société américaine, d’autant que la connexion par satellite entrera en concurrence avec d’une part des solutions concurrentes dans ce segment et d’autre part avec les autres solutions, à commencer par les réseaux filaires classiques (ADSL, fibre optique, câble) et les liaisons mobiles via les antennes-relais (3G, 4G, 5G).

ENCOMBREMENT À PRÉVOIR DE L’ORBITE

Selon l’Union of Concerned Scientists, c’est en orbite terrestre basse que se trouve la plupart des satellites en opération. Selon son décompte, il y en a 1 338. C’est aussi dans cette zone qu’opère la Station spatiale internationale, à environ 400 km d’altitude. On devine donc le potentiel encombrement de la zone si SpaceX en ajoute 42 000. Sans parler des débris évoluent dans la zone.

Une critique visant Starlink qui a émergé ces derniers mois :

La pollution visuelle causée par l’accumulation de satellites à basse altitude. Un astronome a ainsi fait remarquer que ces satellites « sont brillants et ils seront nombreux. Si SpaceX lance les 12 000, ils seront plus nombreux que les étoiles visibles à l’œil nu ». Depuis, SpaceX a promis des actions correctrices pour les rendre plus discrets.

Mais avant de gérer une constellation de 42 000 satellites, SpaceX va devoir déjà étoffer quelque peu son réseau. En principe, quatre autres lancements sont d’ores et déjà prévus , ainsi, l’entreprise pourrait alors compter sur quelques centaines d’engins et ainsi commencer à ouvrir partiellement son service dans quelques régions du monde, au moins expérimentalement.